François POMPON
( 1855 - 1933 )
BERTHE POMPON
Bronze, richly shaded dark black brown patina
H: 22 cm, L: 10,2 cm, D : 17,5 cm
Artist example signed in the wax "Pompon", seal "C.Valsuani", on a wooden base
Before 1933
H: 22 cm, L: 10,2 cm, D : 17,5 cm
Artist example signed in the wax "Pompon", seal "C.Valsuani", on a wooden base
Before 1933
Detailed Description
Comme cela a été évoqué à propos de son interprétation de Cosette (1887-1888), les premières sculptures de Pompon sont des figures. Les sujets sont souvent issus de son univers bourguignon, comme le presque caricatural Curé de Saulieu (1875), ou de ses séjours en Normandie, comme la Mère Cachereux (1905) qu’il réalise à Cuy. La plupart de ses personnages sont représentés en pleine activité, en rapport avec leur fonction sociale. Ainsi, l’œuvre de la Mère Cachereux est aussi connue sous le titre de Paysanne tenant une poule. De la même façon, une autre paysanne s’anime sous les traits de cette Femme tenant un cochon. Le Chiffonnier est cet enfant qui porte un ballot sur le dos (présenté au Salon de 1887). On retrouve aussi son père, Alban, représenté en tenue de travail.
Autour de ces sujets, souvent esquissant un mouvement (Femme au corset relevant sa chemise, 1894), Pompon choisit de représenter ses familiers. Dans cette série de portraits familiaux, une attention particulière est logiquement dévolue à son épouse Berthe, avec la quelle il s’est uni en 1882. C’est à l’occasion d’un second séjour à Bordeaux, en 1894, qu’il réalise son portrait. Une terre-cuite et un bronze de ce modèle du legs Pompon, désormais conservés au musée des Beaux-Arts de Dijon, gardent la mémoire de ce séjour car ils sont tous deux situés et datés «Bordeaux 1894».
Le portrait de son épouse Berthe tranche avec les représentations souvent académiques des bustes qu’il sculpte. Pompon s’inscrit ici dans une modernité proche de celle de Rodin, dont il a été chef d’atelier. Les yeux, les lèvres, les mèches de cheveux sont lissés, ce qui donne à son épouse aimée une jeunesse éternelle. Le parti pris d’une découpe de la tête de Berthe, sans cou, la rapproche des pratiques de Rodin pour certaines de ses têtes, comme celles de Balzac. Les tirages en bronze, réalisés par la fonderie Valsuani, sont très rares et considérés comme des tirages d’artiste. On connaît également une autre représentation de Berthe, un petit bas-relief en terre-cuite, Profil de Berthe (1894), aujourd’hui conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon.
Autour de ces sujets, souvent esquissant un mouvement (Femme au corset relevant sa chemise, 1894), Pompon choisit de représenter ses familiers. Dans cette série de portraits familiaux, une attention particulière est logiquement dévolue à son épouse Berthe, avec la quelle il s’est uni en 1882. C’est à l’occasion d’un second séjour à Bordeaux, en 1894, qu’il réalise son portrait. Une terre-cuite et un bronze de ce modèle du legs Pompon, désormais conservés au musée des Beaux-Arts de Dijon, gardent la mémoire de ce séjour car ils sont tous deux situés et datés «Bordeaux 1894».
Le portrait de son épouse Berthe tranche avec les représentations souvent académiques des bustes qu’il sculpte. Pompon s’inscrit ici dans une modernité proche de celle de Rodin, dont il a été chef d’atelier. Les yeux, les lèvres, les mèches de cheveux sont lissés, ce qui donne à son épouse aimée une jeunesse éternelle. Le parti pris d’une découpe de la tête de Berthe, sans cou, la rapproche des pratiques de Rodin pour certaines de ses têtes, comme celles de Balzac. Les tirages en bronze, réalisés par la fonderie Valsuani, sont très rares et considérés comme des tirages d’artiste. On connaît également une autre représentation de Berthe, un petit bas-relief en terre-cuite, Profil de Berthe (1894), aujourd’hui conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon.
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