François POMPON
( 1855 - 1933 )
BUSTE D’ANDRÉ LEPROUST (1904)
Salon des Artistes français de 1904, n°3228 (plaster)
Original plaster
H : 57,4 cm, L: 22,5 cm, D : 22,8 cm
Unique piece signed "F Pompon", dated "1904", probably the plaster exhibited at the S.A.F in 1904, under the n°3228.
Circa 1904
This piece is on loan for the exhibition.
Original plaster
H : 57,4 cm, L: 22,5 cm, D : 22,8 cm
Unique piece signed "F Pompon", dated "1904", probably the plaster exhibited at the S.A.F in 1904, under the n°3228.
Circa 1904
This piece is on loan for the exhibition.
Detailed Description
On avait perdu la trace du Buste d’André Leproust exposé au S.A.F. de 1904, sous le n°3228. Il s’agit donc d’une redécouverte de notre Galerie qui l’a identifié comme étant l’original. Lorsqu’il réalise le buste du jeune Leproust. Pompon est âgé de 49 ans et n’a encore créé aucune des sculptures animalières telles qu’elles feront son succès. C’est essentiellement un sculpteur de bustes et de figures, comme la Cosette exposée au Salon de 1888.
À partir de 1897, il va essentiellement travailler pour René de Saint-Marceaux dont il va transposer en marbre ou en pierre ses principales œuvres. En 1903-1904, il travaille presque exclusivement pour cet artiste, à son œuvre monumentale de l’Union Postale Universelle, pour la ville de Berne, en Suisse. En ce qui concerne les portraits, ce sont surtout les membres de sa famille, où des proches qui représentent : ses neveux Lucien (1903) et Théophile (1891) Maugey, son frère jumeau Hector (1881).
L’identification d’André Leproust n’a pu être faite avec exactitude. Il pourrait s’agir de A. Leproust, né à Male le 25 novembre 1892 dans l’Orne, fils de cultivateur. On sait que Pompon fréquentait beaucoup les fermes, où il commençait à modeler les habitants de la basse-cour comme la série des poules de 1905 et dont il arrivait à portraiturer les habitants comme la Mère Cacheux (1905) ou à saisir des scènes pittoresques comme cette Femme nourrissant un cochon (1905). Le buste du jeune Leproust est de facture réaliste et présenté dans ses plus beaux atours, bien peigné, vêtu comme un écolier de bonne famille de l’époque, d’un long col rond et d’un nœud papillon, juste esquissé. Bien qu’ayant passé plus de 10 ans auprès de Rodin en tant que praticien, on ne retrouve aucune influence du maître pourtant si prégnante pour la plupart des artistes qui l’ont côtoyé. On y détecte plutôt l’influence de René de Saint-Marceaux. Le garçon au large front, aux oreilles décollées, à la moue pensive et presque mélancolique, est le reflet de l’état d’esprit du sculpteur qui vient de perdre sa mère, à laquelle il était particulièrement attaché; et de réaliser le buste de son neveu, Lucien Maugey, lazariste missionnaire décédé jeune en Chine. Les deux bustes seront exposés au Salon cette année-là.
Présenté au Salon de 1904, on en perd la trace dès la fin de l’exposition. S’agit-il d’une commande ? La pièce a-t-elle été offerte à la famille du modèle ? À l’atelier, ne subsiste qu’un masque en terre cuite de petites dimensions, qui fera partie du legs Pompon de 1933 et qui est actuellement conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon (inv. 3784 bis).
Ce plâtre original n’a fait l’objet d’aucune reproduction, quel que soit le matériau, à notre connaissance.
À partir de 1897, il va essentiellement travailler pour René de Saint-Marceaux dont il va transposer en marbre ou en pierre ses principales œuvres. En 1903-1904, il travaille presque exclusivement pour cet artiste, à son œuvre monumentale de l’Union Postale Universelle, pour la ville de Berne, en Suisse. En ce qui concerne les portraits, ce sont surtout les membres de sa famille, où des proches qui représentent : ses neveux Lucien (1903) et Théophile (1891) Maugey, son frère jumeau Hector (1881).
L’identification d’André Leproust n’a pu être faite avec exactitude. Il pourrait s’agir de A. Leproust, né à Male le 25 novembre 1892 dans l’Orne, fils de cultivateur. On sait que Pompon fréquentait beaucoup les fermes, où il commençait à modeler les habitants de la basse-cour comme la série des poules de 1905 et dont il arrivait à portraiturer les habitants comme la Mère Cacheux (1905) ou à saisir des scènes pittoresques comme cette Femme nourrissant un cochon (1905). Le buste du jeune Leproust est de facture réaliste et présenté dans ses plus beaux atours, bien peigné, vêtu comme un écolier de bonne famille de l’époque, d’un long col rond et d’un nœud papillon, juste esquissé. Bien qu’ayant passé plus de 10 ans auprès de Rodin en tant que praticien, on ne retrouve aucune influence du maître pourtant si prégnante pour la plupart des artistes qui l’ont côtoyé. On y détecte plutôt l’influence de René de Saint-Marceaux. Le garçon au large front, aux oreilles décollées, à la moue pensive et presque mélancolique, est le reflet de l’état d’esprit du sculpteur qui vient de perdre sa mère, à laquelle il était particulièrement attaché; et de réaliser le buste de son neveu, Lucien Maugey, lazariste missionnaire décédé jeune en Chine. Les deux bustes seront exposés au Salon cette année-là.
Présenté au Salon de 1904, on en perd la trace dès la fin de l’exposition. S’agit-il d’une commande ? La pièce a-t-elle été offerte à la famille du modèle ? À l’atelier, ne subsiste qu’un masque en terre cuite de petites dimensions, qui fera partie du legs Pompon de 1933 et qui est actuellement conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon (inv. 3784 bis).
Ce plâtre original n’a fait l’objet d’aucune reproduction, quel que soit le matériau, à notre connaissance.
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