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François POMPON
( 1855 - 1933 )

More about the artist

CANARD APPELANT (1884)

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François POMPON
( 1855 - 1933 )

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CANARD APPELANT (1884)

Original terracotta, with pinkish patina.
H : 54,2 cm, L : 29 cm, D: 20 cm
Unique piece, non edition identified (repertoried Catal. Pompon, page 182, n°9).
Modelled in 1884

This piece is on loan for the exhibition. 

Detailed Description

Le Canard appelant est la première œuvre animalière importante de François Pompon. Elle fut modelée en 1884, l’année de ses vingt-neuf ans. La terre est datée «84» et signée «F. Pompon» avant la cuisson. Ultérieurement, la signature sera rapidement simplifiée en «Pompon» et la date de réalisation disparaitra de ses modèles animaliers. C’est à cette époque, en l’attente de commandes personnelles, qu’il propose de mettre son talent de praticien au service de ses confrères. Cette pratique représentera d’ailleurs l’essentiel de son activité jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. En 1884, il œuvrera pour les sculpteurs Paufard, Carlier, Suchetet, et Dampt, qui deviendra l’un de ses employeurs récurrents.

Il a travaillé ce sujet en marge de la sculpture animalière de son temps, dans un style qui rappelle davantage le classicisme français du XVIIIe siècle, notamment la transposition sculptée des œuvres d’Oudry ou de Desportes, que les œuvres dites romantiques ou anec dotiques du XIXe siècle, comme celles de Moigniez ou Pautrot, spécialistes des oiseaux dans les années 1880.

Pour une première œuvre animalière, le sujet est étonnant en soi : il s’agit d’un canard appelant, un leurre vivant utilisé par les chasseurs de gibier d’eau, retenu au sol par une patte pour attirer les oiseaux sauvages à portée de tir. C’est peut-être cette contrainte qui donne une telle intensité à l’œuvre, avec une amorce de mouvement hélicoïdal dans les ailes, qu’on sent s’agiter dans tous les sens, le bec tendu à la verticale pour attirer ses congénères.

L’importance de la pièce (sa représentation à demi-grandeur), son caractère abouti, le sujet si particulier et son unicité dans son corpus pourraient laisser penser à une œuvre de commande, probablement de la part d’un chasseur.

François POMPON