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François POMPON
( 1855 - 1933 )

More about the artist

OIE (1908)

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François POMPON
( 1855 - 1933 )

More about the artist

OIE (1908)

Bronze, richly shaded dark black brown patina.
H: 24,3 cm, L : 22 cm, D: 12,9 cm
Lifetime example signed "F.Pompon", old cast and edition by "A.A.Hébrard cire perdue" (seal),
Épreuve ancienne signée "F.Pompon", fonte et édition ancienne de "A.A.Hébrard cire perdue" (cachet), numbered "(15)".
Cast in 1931

Detailed Description

L’Oie, comme l’Ours, occupe une place singulière dans la production animalière de François Pompon. Ce volatile s’inscrit dans un genre cher au sculpteur : celui des animaux domestiques de la basse-cour qui animait ses séjours d’été en Normandie, à Cuy. Elle se distingue néanmoins du reste du bestiaire des volatiles, où le Pigeon Nicolas règne en maître en sa qualité de fidèle compagnon.

Cette Oie, conçue dès 1908, marque un tournant dans l’ Œuvre de l’artiste. Pompon aurait observé une jeune oie blanche, marchant à contre-jour, dont la silhouette fluide était gainée de lumière. Cette apparition lumineuse et la grâce de sa marche auraient été pour lui une révélation, le menant à une prise de conscience : la nécessité de simplifier les formes. Le sculpteur expliquera plus tard sa méthode de travail :

« Même aujourd’hui, lorsque je sculpte, je continue à porter sur mon plâtre beaucoup de détails comme autrefois […]. Je fais l’animal avec presque tous ces falbalas. Autrement je me perds. Et puis, petit à petit, j’élimine de façon à ne plus conserver que ce qui est indispensable.»

L’année 1908 est d’ailleurs particulièrement féconde : il conçoit plusieurs sujets en plâtre qui seront édités ultérieurement en bronze ou en pierre. La Truie, la Tourterelle, la Taupe, d’abord en petit format; et le Coq de Girouette voient le jour : un nouveau bestiaire est en gestation.

La terrasse de l’Oie de 1908, avec sa découpe irrégulière, conserve un caractère réaliste. L’animal est en plein mouvement, s’inscrivant dans une marche dodelinante et naturelle, loin d’un pas rectiligne. À l’inverse, l’Oie de 1926, plus stylisée, a perdu de son naturel. Son port de tête est plus hautain et sa terrasse est devenue circulaire.

L’Oie de 1908 est exposée en plâtre au Salon des Artistes Français de 1910, où elle est remarquée par A.-A. Hébrard. Une édition à quinze épreuves est alors initiée avec succès, la première étant fondue en juin 1910 et la dernière en janvier 1931, avec sept fontes réalisées avant la Première Guerre mondiale.

François POMPON