François POMPON
( 1855 - 1933 )
SANGLIER
Double level base
Dedicated plaster
H : 24,5 cm, Long : 34,5 cm, D : 13 cm
Artist example signed "F Pompon", (signature cursive) with blue pencil, dedicated «à mon ami Claudot».
Circa 1927
Dedicated plaster
H : 24,5 cm, Long : 34,5 cm, D : 13 cm
Artist example signed "F Pompon", (signature cursive) with blue pencil, dedicated «à mon ami Claudot».
Circa 1927
Detailed Description
Si Pompon a étudié les gorets et les truies dès 1908, il explore la représentation de leur cousin sauvage, le sanglier, plus tard, à l’occasion d’une commande essentielle de la période Art Déco. En 1925, lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs, le sanglier apparaît chez Pompon sous une forme bidimensionnelle : un bas-relief en pierre de Lens. L’œuvre doit alors orner l’un des piliers d’une grande pergola, Douce France, installée sur l’Esplanade des Invalides.
Pompon choisit un dessin épuré, presque un contour, rappelant le japonisme et s’accordant avec l’esthétique archaïsante que l’on retrouve sur les autres reliefs sculptés, notamment par les frères Martel. Surtout, il dynamise le décor en représentant l’animal en plein saut, une attitude qui confère une élégance et une légèreté inattendues à cette bête robuste. La pergola a été installée en 1935 à Étampes, où elle est encore visible aujourd’hui.
Le sculpteur adaptera ensuite ce dessin pour en faire un sujet tridimensionnel, conservant l’élan diagonal et privilégiant la vue de profil, comme sur un bas-relief. Pour que cette composition, initialement sur potence, devienne pérenne, il la place sur une terrasse géométrique en forme de parallelipipède à double niveau. La jonction unique à l’arrière des pattes avant renforce la modernité de l’ensemble, qui défie ainsi la pesanteur.
Au moins deux plâtres d’époque avec leur terrasse à double niveau sont identifiés, dont le nôtre. Un exemplaire en bois fut commandé dès 1925 par le comte de Grunne, remplacé plus tard par un bronze. La fonderie Valsuani a fondu au moins cinq exemplaires en bronze dans la taille originale : l’un exposé au Salon d’Automne de 1927, celui du comte Grunne, et ceux qui se trouvent aujourd’hui au musée de Saulieu, au musée des Beaux-Arts de Dijon et au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Notre exemplaire est dédicacé au crayon bleu « à mon ami Claudot ». Il devrait s’agir d’André Claudot, un dessinateur originaire de Dijon, qui fut décorateur pour l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925 et membre, comme Pompon, du cercle littéraire bourguignon «L’Essor».
Pompon choisit un dessin épuré, presque un contour, rappelant le japonisme et s’accordant avec l’esthétique archaïsante que l’on retrouve sur les autres reliefs sculptés, notamment par les frères Martel. Surtout, il dynamise le décor en représentant l’animal en plein saut, une attitude qui confère une élégance et une légèreté inattendues à cette bête robuste. La pergola a été installée en 1935 à Étampes, où elle est encore visible aujourd’hui.
Le sculpteur adaptera ensuite ce dessin pour en faire un sujet tridimensionnel, conservant l’élan diagonal et privilégiant la vue de profil, comme sur un bas-relief. Pour que cette composition, initialement sur potence, devienne pérenne, il la place sur une terrasse géométrique en forme de parallelipipède à double niveau. La jonction unique à l’arrière des pattes avant renforce la modernité de l’ensemble, qui défie ainsi la pesanteur.
Au moins deux plâtres d’époque avec leur terrasse à double niveau sont identifiés, dont le nôtre. Un exemplaire en bois fut commandé dès 1925 par le comte de Grunne, remplacé plus tard par un bronze. La fonderie Valsuani a fondu au moins cinq exemplaires en bronze dans la taille originale : l’un exposé au Salon d’Automne de 1927, celui du comte Grunne, et ceux qui se trouvent aujourd’hui au musée de Saulieu, au musée des Beaux-Arts de Dijon et au musée des Beaux-Arts de Lyon.
Notre exemplaire est dédicacé au crayon bleu « à mon ami Claudot ». Il devrait s’agir d’André Claudot, un dessinateur originaire de Dijon, qui fut décorateur pour l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925 et membre, comme Pompon, du cercle littéraire bourguignon «L’Essor».
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