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François POMPON
( 1855 - 1933 )

More about the artist

OURS BLANC (1923-1933) Model after the sketches

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François POMPON
( 1855 - 1933 )

More about the artist

OURS BLANC (1923-1933) Model after the sketches

The right paws touch 
Lens Limestone, pointing carving
H: 25 cm, L: 45 cm, D: 10 cm
Signed "Pompon" incesed in the stone under the right potherior paw, former Houilleur-Horvilleur collection, Christie's Paris sale, 01/12/2005, UDB, private collection Europe 
Carved between 1925 and 1928 

This piece is on loan for the exhibition. 

Detailed Description

Sculpture emblématique dans l’œuvre de Pompon, œuvre iconique de la sculpture animalière du XXe siècle, l’Ours blanc a été abordé par le sculpteur à l’orée des années 20, encouragé par sa première exposition personnelle de 1919 à la Galerie Hébrard, avec l’espoir d’une nouvelle carrière…

Il développe rapidement deux ou trois esquisses dans lesquelles la forme définitive est déjà trouvée et où s’exprime parfaitement son génie propre. Ce génie propre s’est nourri des enseignements de Rodin sur l’abstraction de la forme, dans le Balzac notamment, à la pratique duquel Pompon avait participé en 1892-1893.

Trente années plus tard, sa démarche est clairement définie : c’est le mouvement qui crée la forme, la forme est simplifiée par le lisse, pour une simplification non réductrice car animée de creux et de bosses… Ici, le creux de l’œil est fabuleux d’intensité et d’énergie, comme le dynamisme de la ligne d’ouverture de la gueule pourtant si simple et qui semble ouvrir la marche… les mouvements de fourrure et des pattes arrières, qui ferment la marche tout en rondeur, sont aussi le signe de cette observation poussée.

Mais, ce qui nous a toujours le plus étonné, c’est de savoir qu’il était parti de ses petites esquisses à la dimension des mains pour produire d’un coup l’agrandissement du Salon de 1922, et dans son petit atelier de la rue Campagne Première où la pièce de vie était d’une dimension à peine supérieure à celle de l’ours : il a créé cette œuvre sans recul aucun ; la perfection de la forme et la monumentalité étaient donc déjà pleinement là dans ces esquisses, qui ne sont pas des réductions.

Il y a bien eu plusieurs variantes avec les pattes, qui se touchent ou qui ne se touchent pas, mais elles doivent être vues comme des adaptations en fonction des matériaux d’édition et ne sont pas significatives : l’Ours blanc est ainsi produit en plâtre, en pierre de Lens, en marbre, en bronze et en biscuit. Par sa couleur crème, c’est la pierre de Lens qui renvoie le mieux à sa dimension naturaliste, une constante dans la démarche de Pompon.

Nous présentons ici un panel assez complet avec un plâtre d’un premier état, une pierre de Lens aboutie, un biscuit et un bronze de la plus petite version où il apparaît bien que la forme est déjà pleinement là…

François POMPON