François POMPON
( 1855 - 1933 )
VAUTOUR (1918)
Bronze, slate patina
H: 23,7 cm, L: 8,2 cm, D: 16,5 cm
Lifetime example signed "Pompon", numbered "(1)", one of the three example edited and cast between 1922 and 1933 by "A.A.Hébrard cire perdue" (seal), this one in 1922
Cast in 1922
This piece is on loan for the exhibition.
H: 23,7 cm, L: 8,2 cm, D: 16,5 cm
Lifetime example signed "Pompon", numbered "(1)", one of the three example edited and cast between 1922 and 1933 by "A.A.Hébrard cire perdue" (seal), this one in 1922
Cast in 1922
This piece is on loan for the exhibition.
Detailed Description
Le Condor fait partie de la première série d’œuvres créées par Pompon après la Première Guerre mondiale. Il apparaît d’abord en 1918, dans un modèle sur terrasse carrée, solidement campé sur ses pattes. C’est le Vautour, tel qu’il est répertorié dans ses livres de comptes. Pompon en prévoit une édition partagée avec A.-A. Hébrard pour sa première exposition personnelle dans la galerie du marchand, en 1919.
En 1923, le sculpteur le retravaille sur une terrasse conique, le rendant plus aérien, regardant vers l’infini, comme s’il prenait de la hauteur. Dans ses livres de comptes, il est alors nommé «Vautour-Condor», puis simplement Condor. En fait, cette version est l’aboutissement de la première, retravaillée après le décès de son épouse Berthe en 1921 pour en réaliser un agrandissement de près d’un mètre, destiné à être placé au sommet d’une grande stèle sur la tombe de son épouse.
Nous présentons ici un exemplaire de chaque version, tous deux fondus dans les mêmes années. Le premier est une fonte d’Hébrard, issue de l’édition partagée, et le second un tirage d’artiste fondu chez C. Valsuani.
Ce dernier, qui est revêtu d’une « patine ardoise » inventée par Pompon, est le seul bronze de lui que nous ayons vu avec son empreinte digitale. C’était une pratique rare dans la première moitié du XXe siècle, qui servait à attester de l’intervention personnelle du sculpteur sur la cire avant que le bronze ne soit coulé.
L’examen attentif des comptes fait apparaître que les deux modèles ont souvent été confondus. La production est surtout notable dans les années qui suivent la création de l’œuvre c’est une constante dans ses tirages. Ainsi, d’après ses comptes, il n’existe à ce jour que six épreuves fondues du second modèle entre 1923 et 1929, y compris le bronze du musée d’Orsay.
En 1923, le sculpteur le retravaille sur une terrasse conique, le rendant plus aérien, regardant vers l’infini, comme s’il prenait de la hauteur. Dans ses livres de comptes, il est alors nommé «Vautour-Condor», puis simplement Condor. En fait, cette version est l’aboutissement de la première, retravaillée après le décès de son épouse Berthe en 1921 pour en réaliser un agrandissement de près d’un mètre, destiné à être placé au sommet d’une grande stèle sur la tombe de son épouse.
Nous présentons ici un exemplaire de chaque version, tous deux fondus dans les mêmes années. Le premier est une fonte d’Hébrard, issue de l’édition partagée, et le second un tirage d’artiste fondu chez C. Valsuani.
Ce dernier, qui est revêtu d’une « patine ardoise » inventée par Pompon, est le seul bronze de lui que nous ayons vu avec son empreinte digitale. C’était une pratique rare dans la première moitié du XXe siècle, qui servait à attester de l’intervention personnelle du sculpteur sur la cire avant que le bronze ne soit coulé.
L’examen attentif des comptes fait apparaître que les deux modèles ont souvent été confondus. La production est surtout notable dans les années qui suivent la création de l’œuvre c’est une constante dans ses tirages. Ainsi, d’après ses comptes, il n’existe à ce jour que six épreuves fondues du second modèle entre 1923 et 1929, y compris le bronze du musée d’Orsay.
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