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Gaston LE BOURGEOIS ( 1880 - 1956 )

TABLE ELEPHANT

Mahogany, H : 80.1 cm, L : 80.5 cm, D : 48 cm
Direct artist carve, signed with the usual artist seal monogram
on the edge of the top.
Carved in 1930-1931

Provenance : 
Private commission by M. Vieillard, 1930 (copy of the letter from the artist to Mrs Vieillard).
Then by descendance until our collections.

The first example is the one exhibited at the S.A.D. in 1921.
Three examples identified by the artist with this one in 1930.
A fourth in walnut with studded leather top, less luxurious, is also recently known – unsigned. 

Model Exhibition : Salon des Artistes Décorateurs, Pavillon de Marsan (1921)
 

Artiste presque exclusivement animalier, très à l’aise dans la sculpture monumentale, Gaston Le Bourgeois (1880-1956) se familiarise dès son enfance avec les outils du sculpteur dans l’atelier de restauration de son père qui travaille pour les Monuments Historiques et lui fait partager son goût pour la sculpture du Moyen-Âge.

Dès 1910, il est remarqué par les grands commanditaires parisiens, comme Jacques Doucet au Salon des Artistes Décorateurs pour de curieux poteaux surmontés de chats sculptés en bois. Il y présente régulièrement des lambris qui représentent des animaux, et son goût décoratif le mène à collaborer avec Henri Rapin, qu’il a rencontré en 1915, pour le Pavillon de la Manufacture de Sèvres lors de l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs de 1925.

Les lignes très stylisées et géométriques de ces bêtes se rattachent parfaitement au contexte de l’Art Déco, qui trouva de nouvelles inspirations dans l’épanouissement des formes cubistes. Les formes de l’artiste sont à rapprocher des recherches géométriques des frères Martel, avec qui Le Bourgeois collabore lors des travaux de la chapelle du paquebot Normandie.

Le bois est son matériau de prédilection. Il le décline aussi bien pour des sculptures décoratives que pour des meubles où il insère des bas-reliefs. Il propose aussi des éléments d’architectures comme des chapiteaux ou des poteaux d’escaliers. La plupart de ses sculptures en bas-relief privilégie donc la vue de profil, offrant une inspiration archaïsante à ses sujets.

Notre Table éléphant appartient à cette catégorie. Juchée sur un piédestal à gradins, ce meuble rappelle, par son matériau et son esthétique, le mobilier colonial. Il existe un dessin de Le Bourgeois représentant un éléphant de profil. L’aspect géométrique est important car il insère la figure dans un carré.

Le Centre Pompidou conserve un autre modèle d’éléphant (inv. LUX0.61.S).

La Table Éléphant a été réalisée à 3 exemplaires, directement par l’artiste entre 1921 et 1930.
Premier exemplaire : Exposition particulière, Pavillon de Marsan, 1921, achetée par M. Sehliwger, Grasse.
Deuxième exemplaire : commandé par M. Ducharme, collectionneur d’Art.
Troisième exemplaire : Exposition coloniale, 1930, le nôtre, livrée à ses propriétaires, M. et Mme Vieillard le 20 mars 1931.

Gaston LE BOURGEOIS