Pierre-Jean DAVID D'ANGERS

Originaire d’Angers qu’il quitte en 1808 pour Paris, David d’Angers est l’un des principaux représentants du courant romantique. Il est confronté dès son arrivée dans la capitale au foisonnement de chantiers artistiques qui marque la ville, notamment lorsqu’il participe à la réalisation des reliefs de l’Arc du Carrousel. Il est rapidement protégé par le peintre David qui lui permet d’être en contact avec les ateliers de Pajou et Roland. Il obtient la récompense ultime, le Premier Prix de Rome, en 1811, qui lui permet de séjourner dans la ville éternelle. C’est à cette occasion qu’il rencontre Canova, qui contribue à parfaire son étude du néoclassicisme. Il se souvient de la monumentalité qui se dégage des œuvres du maître italien lorsqu’il imagine la fougue du Grand Condé jetant son bâton de commandement en 1816. Il mêle finalement au milieu des années 1830, l’esthétique néoclassique, notamment dans la découpe de ses bustes de contemporains, comme celui de Balzac en 1844, à une réinterprétation soucieuse de la vérité historique de certains évènements, qui le mène vers la mouvance romantique, comme la statue de Jefferson en 1833. Ses multiples portraits, qu’ils soient sous forme de buste, avec un caractère officiel ou sous forme de médaillon réalisé sur le vif, semblent refléter la vérité psychologique de ses modèles, qui se bousculaient dans l’Europe entière pour rencontrer ce sculpteur. Le plus bel exemple de cette caractéristique est sans doute le buste de Goethe, d’où émane la fièvre créatrice du génie. Il meurt en 1856.

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