Emile-Antoine BOURDELLE

Originaire de Montauban, Bourdelle intègre l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse en 1876 puis gagne Paris en 1884 où il entre dans l’atelier d’Alexandre Falguière. Mais le jeune artiste quitte vite cet atelier académique et décide de travailler de son côté dans son propre atelier situé Impasse du Maine. 

En 1893, Rodin l’accueille au sein de praticiens. Bourdelle s’imprègne de la grande expressivité, de la force des figures transcrite par la puissance du modelé. Ces caractéristiques se retrouvent dans sa première commande publique, en 1895, un monument aux morts, pour sa ville natale de Montauban. 

1900 marque un tournant dans sa carrière, avec la présentation de la Tête d’Apollon, manifeste de son œuvre et issue de recherches ultérieures au monument de Montauban. Une première exposition personnelle a lieu chez Hébrard en 1905 et lui offre une plus grande visibilité, qui lui permet de se consacrer pleinement à son Art.

Les récits mythologiques, parfois interprétés à travers le prisme du symbolisme, constituent unes de ses principales sources d’inspiration. C’est le cas de l’Herakles archer, au corps à la fois dynamique et tendu, prêt à décocher un trait puissant, face aux oiseaux du lac Stymphale. 

L’apogée de la carrière du sculpteur est un équilibre entre enseignement et commandes publiques prestigieuses. A la Grande Chaumière, il est le professeur d’un grand nombre de jeunes artistes, venus de toute l’Europe, pour recevoir les conseils de celui qui est à la fois l’héritier de Rodin et un artiste complet, qui sait prendre ses distances avec le maître pour atteindre sa propre originalité. Parmi ses élèves, on compte Alberto Giacometti ou encore Germaine Richier. Il participe à la création du décor résolument moderne (car en béton) du Théâtre des Champs Elysées ; ainsi qu’au monument à Alvear, destiné à Buenos Aires.
 

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